Négocier son entrée dans l’Armée suisse
DOI
https://doi.org/10.52983/crev.vi0.83Mots-clés
armée, femmes militaires, institution militaire, sociologie militaire, accès au terrain, négociation, méthodologieRésumé
Si l’institution militaire reste considérée comme un terrain fermé et opaque, elle n’est cependant pas inaccessible au chercheur ou à la chercheuse civil-e. Elle implique cependant une réflexion en amont sur les enjeux spécifiques qui conditionnent l’accès au terrain, ainsi qu’une adaptation permanente pour s’y maintenir. Dans le cadre d’une thèse portant sur la socialisation sexuée des femmes militaires engagées volontairement dans l’Armée suisse, cet article revient de manière concrète sur les différentes stratégies et pratiques de négociation mises en place afin d’accéder aux casernes et aux enquêtées. Il met également en lumière les différents obstacles et résistances rencontrés, ainsi que les concessions qui ont été nécessaires à la réalisation de la recherche. L’« art de convaincre » n’étant pas indépendant de la personne qui tente de l’appliquer, les tactiques ont dû prendre en compte ses caractéristiques sociales, à savoir une jeune femme accédant à un bastion encore fortement masculin. Cela a impliqué notamment la construction d’une crédibilité scientifique et militaire suffisante afin d’être prise au sérieux, tout en sachant paraître suffisamment « inoffensive » pour l’institution.
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